Pour mon maître
Henri Comby aucun moyen d'expression n'était à exclure.
Mon
premier
Luchrone de 1978 sera pour moi la grande découverte.
Avec les minuscules matériaux électroniques, plus
besoin
de vastes ateliers ni de marteau frappant le burin.
L'électronique
s'assemble sur un coin de table et la lumière se compose sur une feuille de papier.
Bien sûr, j'étais frustré de
travailler le volume de lumière à travers des
logiciels.Plus de contact des mains avec le bois, avec la
pierre.
Mais que de possibilités avec la transparence ! Le vide
qui dynamisait les sculptures d'
Henry
Moore devenait dans mes Luchrones la condition indispensable
pour que circule la lumière.
La
légèreté et la transparence ont comme
corollaire
la fragilité. Leur taille protège les sculptures
monumentales. Pour les
pièces
originales une vitrine est indispensable. Vitrine où la lumière joue
en reflets
multiples qui dématérialisent encore le volume.
Enfin, le
sixième
côté d'une sculpture (la base) repose depuis toujours
sur
un socle. La transprence et la légèreté du Luchrone rendent
le socle inutile.
Le regard est libre
de choisir son point de vue : dans toutes mes sculptures le
sixième côté de la
vitrine - le fantôme du socle - est, pour cette raison, soit transparent soit un
miroir.